Cela n’était plus arrivé depuis 2011 dans ce secteur. Ce jeudi 10 février, ce sont plus de 10.000 enseignants, éducateurs, ouvriers, personnel d’entretien des écoles qui se sont rassemblés à Bruxelles dans le cadre de la grève afin de crier leur mécontentement et leur volonté d’un enseignement de qualité pour les élèves, gratuit et dans de bonnes conditions !
Depuis le début de la crise sanitaire, l’École est déclarée « secteur essentiel ». La ministre Caroline Désir a même qualifié le personnel de l’enseignement de « héros du quotidien ». Mais ses propos font pâle figure à côté de l’état du secteur, une autre crise empirée par la pandémie.
La gestion de la crise repose sur les épaules déjà surchargées de travail du personnel alors que l’on manque de tout. Cerise sur le gâteau : les travailleur.euse.s sont méprisé.e.s pour leur « absentéisme » par le monde politique traditionnel et par certaines Fédérations de Pouvoirs organisateurs (PO).
Cette première action est un excellent pas en avant. La colère dans le secteur est palpable, et pas qu’en Belgique d’ailleurs. Nous devons continuer sur cette lancée et avoir un véritable calendrier avec plusieurs actions déterminées à construire un sérieux rapport de force. C’est aussi nécessaire pour restaurer la confiance parmi les collègues dégoûtés par les actions qui ne visent qu’à laisser échapper un peu de pression. Mais nous avons aussi besoin d’un cahier de revendications clair qui ne laisse aucune équivoque concernant nos objectifs.
Nous exigeons :
Des masques, du gel, des autotests : ce n’est ni aux parents ni au personnel de payer !
LE RETRAIT IMMÉDIAT DE TOUTES LES RÉFORMES MANAGÉRIALES qui mettent en concurrence les écoles entre elles et ajoutent des tâches de plus en plus importantes sur le dos des enseignants !
Un enseignement de qualité dans un environnement sain : 15 élèves maximum par classe
L’engagement massif de personnel
Des infrastructures de qualité et salubres !! Pour la construction de nouvelles écoles et rénovations des écoles existante !
Un refinancement public massif du secteur afin d’avoir un enseignement réellement gratuit et de qualité.µ
Puisqu’une société malade basée sur le profit et non sur nos besoins ne peut qu’engendrer un enseignement défaillant, et inversement, il nous faut absolument changer de système !
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